Granma
international.-La Havane, 13 octobre 2004.
L’Entreprise
hollandaise Intervet a suspendu la livraison d’un quadruple vaccin
à Cuba après que le gouvernement étasunien l’eut
avertie du risque d’être condamnée à une amende,
car le produit contient 10% d’un antigène produit aux États-Unis.
Il
y a des cas dramatiques, par exemple ceux qui empêchent l’achat
de médicaments contre le cancer et d’autres maladies, mais
il y en a d’autres plutôt cocasses, comme le refus de la
filiale de la firme XEROX à Zurich de renouveler un contrat de
location-vente d’une photocopieuse à l’ambassade
de Cuba en Suisse.
La
filiale de XEROX au Paraguay a aussi refusé de vendre une photocopieuse
à la mission diplomatique cubaine, de même que RICOH. Plus
drôle encore est le refus, le 10 mai 2004, de Hitachi Printing
Solutions Europe de vendre une simple cartouche d’imprimerie à
l’ambassade de Cuba en Irlande, sous le prétexte qu’elle
était une filiale d’une compagnie étasunienne.
Le
blocus, qui a coûté à l’île 79, 325
milliards de dollars, a eu des répercussions plus douloureuses,
par exemple l’impossibilité d’acheter l’isotope
I-125 pour traiter les enfants atteints de cancer oculaire. Le système
de santé publique a donc dû envoyer les petits malades
se faire soigner à l’étranger, une solution très
onéreuse.
Une
autre difficulté pour les personnes atteintes de cancer est l’impossibilité
de se procurer des endoprothèses osseuses, utilisées en
cas d’amputations et qui augmentent de taille au fur et à
mesure que l’enfant grandit. Au Mexique, la compagnie étasunienne
Harbison Walker Refractiones, après avoir acheté l’entreprise
Refractarios Mexicanos, a interdit à celle-ci de vendre à
Cuba n’importe lequel des ses produits.
Dix
autres compagnies établies en Argentine, aux Bahamas, au Canada,
au Chili, en Hollande et au Royaume-Uni ont été interdites
par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers des États-Unis
pour avoir fait leur publicité et vendu des voyages touristiques
dans l’île à des Étasuniens à travers
Internet.
Le
gouvernement nord-américain a aussi gelé les avoirs de
la société Hola Sun Holidays Limited, du Canada, pour
avoir fait la promotion de voyages à Cuba à des citoyens
nord-américains. De même, l’entreprise suédoise
NETGIRO a informé son partenaire cubain qu’elle annulait
unilatéralement les contrats et retenait les fonds pour couvrir
d’éventuelles réclamations, après avoir été
inscrite sur la «liste noire» du Département du Trésor
des États-Unis.
En
février 2004, le citoyen canadien James Sabzali a été
condamné à un an de prison conditionnelle et à
une amende de 10 000 dollars pour avoir vendu à Cuba des résines
utilisées pour purifier l’eau destinée à
la consommation de la population.
La
cécité est aussi exposée à des difficultés,
notamment concernant l’achat de machines braille pour aider les
enfants aveugles à lire. Ces instruments coûtent quelque
700 dollars sur le marché nord-américain, et Cuba doit
se les procurer ailleurs pour plus de 1 000 dollars.
