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Déclaration de l'UNEAC pour le 14 juillet


En prenant la Bastille, en un jour pareil, le peuple parisien tentait de renverser un système bien établi de privilèges et oppression et de matérialiser l’utopie d’un monde d’égalité, liberté et fraternité. Cela voulait dire aussi le triomphe de la raison et de la culture sur l’intolérance et l’obscurantisme. Bien que ce grand projet de libération est échoué, ses répercussions durent encore de nos jours et il a été décisif dans la lutte pour l’indépendance de l’Amérique latine et des Caraïbes et dans les idéaux qu’inspirèrent les insurgés cubains

A propos de cette date là, il faut rappeler que parmi les mesures adoptées par l’Union Européenne il y en a une qui blesse spécialement notre peuple, toujours plus cultivé et ses intellectuels et artistes : la réduction des échanges culturels. Bien entendu, les peuples européens n’ont rien à voir avec une mesure si ignoble et si contraire à l’esprit du 14 juillet et à son grand héritage.

Il faut aussi rappeler, en un jour pareil, l’éloge que fit José Martí du peuple révolutionnaire français : « les humains doivent s’en montrer fiers et s’en émerveiller ». Dans cet éloge de Martí nous reconnaissons non seulement la France de 1789, mais encore celle des barricades de 1848, de la Commune de 1871, du « J’accuse » de Emile Zola, soutenu par les meilleurs intellectuels de l’époque; la France de la Résistance et celle qui a toujours été un symbole de oecuménisme culturel et de grandeur d’esprit.

Mais d’aucuns ignorent ces belles traditions et plient le genoux devant l’empire néofasciste, ils suivent ceux que hier organisèrent la contre-révolution de Coblence (ce Miami de la Révolution française) et ceux qui collaborèrent à Vichy. Après la digne posture de la France face à l’agression entre l’Iraq , des politiciens de ce pays ont, d’une façon soumise et opportuniste, fait chorus avec la campagne contre Cuba pour s’attirer les bonnes grâces des Etats-Unis. Heureusement, dans ce cas comme dans d’autres, cette attitude fera long feu. Le meilleur de la France que nous aimons et dont nous sommes les débiteurs remettra les choses en place. Nous aurons d’autres occasions d’exprimer notre fierté devant ce que représente la France du 14 juillet, qui est aussi à nous et qui nous accompagnera encore dans la lutte pour la culture et contre la barbarie.


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