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Le sale négoce de la contre-révolution à Cuba


. Présentation du livre El Camaján, sur un maître sans scrupules de la
duplicité et de l'escroquerie, profusément loué par les gouvernements des
États-Unis et de plusieurs pays européens, et en particulier par la mafia
cubano-américaine

Par Aldo Madruga, du quotidien Granma international.- La Havane le 19 août 2003.

Le livre El Camaján, des journalistes Arleen Rodriguez Derivet et Lazaro
Barredo Medina, qui démasque le contre-révolutionnaire cubain Elizardo
Sanchez Santa Cruz-Pacheco, profusément loué par la mafia cubano-américaine
et les gouvernements des États-Unis et de pays européens, a été présenté au
Centre de presse internationale en présence des auteurs et d'une large
représentation de la presse cubaine et étrangère.

L'ouvrage est une recherche détaillée et judicieusement illustrée, écrite
dans un langage clair et direct, qui aborde, preuves irréfutables à l'appui,
l'hypocrisie et les ambitions matérielles et politiques dudit personnage,
grandi par la propagande impériale et qui, dans son propre intérêt, offrit
en 1997 sa collaboration aux Services de la Sûreté de l'État de Cuba.

Sous le pseudonyme d'agent Juana, mais aussi Eduardo et Pestana, et dans l'
intention de couvrir ses arrières, Sanchez Santa Cruz-Pacheco fournit de
précieuses informations sur les activités d'autres figures
contre-révolutionnaires, dont certaines actuellement en prison, lesquelles
exploitaient le même filon que Sanchez Santa Cruz. Le livre présente même
des photos du moment où El Camaján reçut, au cours d'une cérémonie secrète,
la Médaille du Service distingué du ministère de l'Intérieur (MININT).

«C'est l'histoire d'un homme sans plus d'histoire que son mépris absolu de l
'intelligence des autres. De quelqu'un qui a voulu tromper tout le monde et
a fini par se tromper lui-même...», indiquent les auteurs sur la couverture
de ce livre qui met aussi à nu les relations retorses et troubles de
quelques gouvernements et personnalités réactionnaires d'Europe avec des
individus de cet acabit.

Elizardo Sanchez, éternel opportuniste, a montré dès le triomphe de la
Révolution sa nature politique d'homme ambitieux se cachant sous un
déguisement d'extrême gauche qui le fit appeler par la suite, ironiquement,
Elisoviet, selon les auteurs de l'ouvrage.

Mais dans le cadre de sa sinueuse et irrégulière carrière politique (d'un
extrême à l'autre) qui lui a valu le surnom d'«homme pendule», il atteint la
notoriété lorsqu'il commence à créer des organisations
contre-révolutionnaires sous l'étiquette de «défenseurs des droits de l'
homme» dans le but de promouvoir l'opposition à Cuba et de faire le jeu de
gouvernements nord-américains à travers la cinquième colonne dont ils ont
rêvé dès le triomphe même de la Révolution, en 1959.

Dans les années 90, il a effectué de nombreux voyages à l'étranger et a
tissé des liens étroits avec la Section des Intérêts des États-Unis dans le
but de diriger la subversion interne et de faire de son groupuscule le
favori de ses parrains du Nord.

Le livre raconte comment, sous un risible manteau d'austérité et de
transparence, El Camaján «gère» sans conflits l'abondant flux d'argent
destiné à détruire le pouvoir révolutionnaire, en appliquant une maxime de
la politicaillerie néocoloniale: «Le requin se baigne mais éclabousse».

Cependant, bien qu'ayant reçu ces derniers temps, directement des
États-Unis, plus de 200 000 dollars, il n'a remis comme «stimulant» à ses
collaborateurs les plus proches que la somme dérisoire d'un dollar par jour,
d'après les affirmations documentées des auteurs du livre.

Ce chiffre inclut les fonds de l'agence nord-américaine USAID -qui font
partie du budget du gouvernement nord-américain- pour appuyer les
organisations qui collaborent au programme fédéral US pour «promouvoir la
transition rapide à la démocratie»; c'est-à-dire bouleverser l'ordre
constitutionnel de l'île et renverser son gouvernement.

L'ouvrage parle également des tours de passe-passe auxquels se livre son
principal «héros» avec cet argent, ainsi que des notes gonflées qu'il
présente à ses bailleurs de fonds nord-américains, notes qui cachent le
montant réel de l'«aide» misérable qui parvient aux familles des prisonniers
contre-révolutionnaires qu'il dit défendre.

Tubal Paez, président de l'Union des journalistes de Cuba, a affirmé que cet
ouvrage, outre qu'il met à nu le jeu anti-cubain de l'apatride Elizardo
Sanchez, illustre le négoce de la soi-disant dissidence cubaine, fabriquée
et nourrie depuis les États-Unis. Il a fait en particulier l'éloge du choix
du terme camaján pour désigner un personnage capable de répugnantes
trahisons afin d'alimenter son ego et de se remplir les poches.

Lazaro Barredo a indiqué comment la relation avec les Organes de la Sûreté
de l'État fut établie à l'initiative du prospère «homme d'affaires de la
dissidence» et acceptée par la contre-intelligence cubaine au terme de
nombreuses discussions; et il a informé que le personnage, dans le cadre de
son double jeu, et parmi les nombreux rapports qu'il faisait parvenir aux
agents du MININT, transmettait aussi des données sur les reporters de la
presse étrangère qui prenaient le plus souvent contact avec lui.

Les officiers de la Sûreté de l'État qui ont suivi l'affaire n'ont jamais
douté qu'il s'agissait d'un individu sournois et calculateur, dont le grand
objectif était de rester le principal protagoniste du «négoce juteux» de la
dissidence, aux antipodes des hommes et des femmes du peuples qui s'
acquittent de ces missions par sens élevé du devoir, patriotisme et amour de
la justice.

Cependant, dans le cadre du jeu opérationnel, il a reçu d'autres
«stimulants», comme l'explique l'un des chapitres du livre, qui a été
distribué aussitôt à la presse nationale et étrangère.

Arleen Rodriguez, co-auteure de l'ouvrage, a expliqué que les organisations
contre-révolutionnaires de Miami et les pourvoyeurs gouvernementaux
nord-américains ne sont pas les seuls à fournir des fonds pour le négoce de
la subversion, dans lequel Elizardo Sanchez a triomphé; les gouvernements
européens le font aussi, et dans ce cas elle a donné l'exemple de 50 000
dollars envoyés à Sanchez, par le biais d'une agence de coopération, par le
ministère des Affaires étrangères d'Espagne pour promouvoir la subversion.

Arleen Rodriguez a aussi parlé d'une autre «ligne de financement»: les 24
495 dollars reçus par El Camaján de l'Ambassade de Norvège au Mexique le 28
janvier 2002, un chiffre qui en janvier 2003 était passé à 26 074 dollars,
alors que l'homme d'affaires de la dissidence réclamait encore davantage.

En résumé, le livre, publié par l'imprimerie Alejo Carpentier pour Editora
Política, est une approche révélatrice des luttes émaillées de ragots,
alliances opportunistes, coups de poignards dans le dos et trahisons de
ladite dissidence interne pour s'approprier la plus grande quantité possible
de l'argent que leur envoient de l'extérieur les pourvoyeurs nord-américains
et européens, avec la mission de changer le système social que les Cubains
ont librement choisi.

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