L'ONU cite
Cuba comme exemple de prévention contre les ouragans.
La
Havane.-15 septembre 2004.-Granma international
Genève
(EFE).- Cuba est un exemple en matière de prévention contre
les risques associés aux ouragans et son modèle peut s’appliquer
à d’autres pays ayant des conditions économiques
similaires ou meilleures, mais qui ne parviennent pas à protéger
leur population aussi efficacement que l’île, ont indiqué
des responsables de l’ONU.
Récemment, l’ouragan Charley a fait quatre morts à
Cuba, et 30 en Floride.
Les fonctionnaires de l’ONU ont par ailleurs rappelé qu’en
1998 l’ouragan George avait causé la mort de quatre personnes
seulement lors de son passage à Cuba, contre 600 dans d’autres
pays de la Caraïbe frappés par ce phénomène
naturel.
«Beaucoup d’éléments peuvent expliquer le
faible taux de mortalité due aux ouragans à Cuba en comparaison
avec ses voisins, notamment l’éducation, la prévention
et la capacité de réponse de l’île»,
a commenté Salvano Briceno, directeur de l’Institut pour
la réduction des désastres de l’ONU.
À son avis, la population cubaine est continuellement informée
et préparée dans les écoles, universités
et centres de travail pour affronter les désastres naturels.
«Dès leur plus jeune âge, les Cubains apprennent
comment agir lorsqu’un ouragan approche de l’île et
chaque année ils reçoivent durant deux jours une formation
sur la manière d’en atténuer les risques, y compris
des exercices de simulation et la préparation d’actions
concrètes», a expliqué Briceno.
Pour sa part, Brigitte Leoni, porte-parole de la Conférence mondiale
pour la réduction des désastres, qui se tiendra en janvier
prochain au Japon, a fait l’éloge du travail de l’Institut
de météorologie et de la Défense civile de Cuba,
«les deux piliers», selon elle, du système du contrôle
de risques dus aux ouragans.
Toutes les institutions de l’île se mobilisent 48 heures
avant le moment où il est prévu que l’ouragan touchera
terre, et des mesures sont immédiatement adoptées, notamment
les évacuations massives, a signalé la porte-parole.
Le cas cubain —a-t-elle ajouté— prouve que la vulnérabilité
des populations peut être réduite par des mesures peu coûteuses,
mais avec une dose importante de détermination politique.
Finalement, Briceno a commenté que le succès de Cuba dans
ce domaine montre que les pays pauvres ont des options pour atténuer
ou prévenir les effets des désastres naturels, mais qu’il
manque parfois «les programmes d’action concrets et la volonté
politique pour les mettre en pratique».