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La Havane. 27 mai 2003 :
Irritation à Washington suite à une indiscrétion sur TV Marti

PAR GABRIEL MOLINA

Un haut fonctionnaire de la Maison-Blanche s'est montré irrité à Washington, d'après le quotidien El Nuevo Herald du jeudi 22, suite à une indiscrétion concernant les transmissions effectuées le 20 mai par la mal nommée TV Marti.

Otto Reich, l'indiscret. Le fonctionnaire a critiqué les déclarations formulées ce jour-là à Miami «par quelques personnes» qui ont révélé à la presse ce qui allait se passer.
«Il est très malheureux qu'on ait divulgué des informations partielles sur les transmissions, obtenues de sources non autorisées et qui auraient pu mettre en danger l'opération des transmissions de Radio et TV Marti. Ceci a causé un grand mécontentement ici», a-t-il dit.
Les révélations concernant les tests avaient été faites par Otto Reich au Nuevo Herald, qui les avaient publiées en écrivant textuellement: «Un an après que le président des États-Unis, George W. Bush, a promis que l'on donnerait à Radio et TV Marti une plus grande puissance pour que leurs transmissions parviennent à Cuba, le signal de télévision de cette dernière a réalisé un programme-test afin de neutraliser la constante interférence à laquelle elle se heurte dans l'île.

»Nous matérialisons la promesse du président Bush avec cette phase initiale d'essais, qui sera suivie d'autres», a déclaré Otto Reich, envoyé spécial de la Maison-Blanche pour les Affaires de l'hémisphère.

Cuba avait dénoncé la veille, dans un éditorial publié dans le quotidien Granma, les transmissions de ladite TV Marti depuis le territoire nord-américain.

Le quotidien havanais a ajouté que le signal de télévision a fonctionné de 18h à 20h, «se servant de canaux et de systèmes utilisés dans plusieurs provinces par Cuba pour des programmes éducatifs, informatifs et récréatifs».

L'information du Nuevo Herald indiquait que «TV Marti a transmis son signal vers Cuba mardi de 18h à 22h à travers les canaux 13 et 18, et aussi par le réseau commercial Direct TV-Latinoamérica».

Le journal ajoutait sans euphorie, à propos de la réception de TV Marti dans la capitale cubaine, que «trois résidents à La Havane contactés téléphoniquement par El Nuevo Herald peu après le début de la transmission ont dit n'avoir capté le signal sur aucune des deux chaînes». Ils ont précisé que par contre ceux qui ont des paraboles avaient pu suivre la transmission.

«La transmission spéciale est une phase d'essai pour laquelle on utilise un avion et un satellite —a indiqué le journal, citant sa source—. Nous avons augmenté la puissance et la portée du ballon et nous testerons d'autres mesures. Tout ceci fait partie de la modernisation de TV Marti, qui est en marche et pour laquelle nous emploierons diverses plates-formes de transmission, mais nous ne voulons pas dire lesquelles au gouvernement de Cuba».

L'ironique éditorial de Granma s'était déjà chargé d'évaluer les «essais» mentionnés en affirmant: «En réalité, ces transmissions n'ont pas constitué un succès dont il y ait lieu d'être fier».

À Miami, le 20 mai s'est avéré décevant pour les éléments extrémistes qui font pression sur le gouvernement pour qu'il adopte des mesures encore plus sévères contre Cuba. Le Herald a indiqué que «les essais ont été bien au-dessous de ce qu'on attendait». L'un d'entre eux, José Basulto, protagoniste des incidents des avions de Hermanos al Rescate du 4 février 1996, a dit de ces tests qu'ils sont «un effort dont on aimerait qu'il se maintienne, qu'il ne soit pas l'effort d'un jour».

Lors d'une intervention télévisée, le président Fidel Castro a dénoncé que dans des notes diplomatiques ce gouvernement affirmait qu'il mettait en garde contre des vols comme celui réalisé par José Basulto, alors même qu'ils préparaient un appareil de la force aérienne «pour qu'il fasse la même chose que l'autre avion»

Il a déclaré que des organisations telles que l'ONU et l'UNESCO doivent aussi exiger de Washington le respect de normes qui sont violées, comme dans le cas de l'action du 20 mai.

Quoi qu'il en soit, l'incident qui a irrité le «haut fonctionnaire de la Maison-Blanche» a mis une fois de plus en lumière la nature paranoïaque des pressions qu'exercent sur les pouvoirs nord-américains des groupes de Cubano-Américains incrustés par le président Bush dans le gouvernement, comme marque de gratitude.

 

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