Fidel Castro demande des preuves sur sa prétendue
fortune
La
Havane, 16.05.06 (ACN)
Le
président Fidel Castro a exprimé sa répugnance
pour les infamies publiées par le magazine Forbes lui attribuant
la septième fortune du monde.
Dans
une allocution télévisée, Fidel a expliqué
que pour démasquer ces calomnies il a estimé pertinent
de donner la parole à un groupe de personnalités cubaines.
Ainsi, il a invité Francisco Soberon, président de la
Banque centrale ; Concepción Campa, membre du Bureau politique
du Parti communiste de Cuba (PCC), chef de l’équipe scientifique
qui a mis au point le vaccin contre la méningite B ; Agustin
Lage, directeur du Centre d’immunologie moléculaire ; Abel
Prieto, membre du Bureau politique du PCC et ministre de la Culture
et Eusebio Leal, historien de la ville de La Havane.
«
C’était une dette ancienne envers Forbes, car ce n’est
pas la première fois qu’il publie des choses similaires
», a déclaré le président Cuba.
«
Je les convoque tous, le petit voleur Bush d’abord, les organismes
de sécurité des États-Unis, toutes les banques
du monde, à prouver ces affirmations. S’il prouvent que
j’ai un compte à l’étranger de 900 millions
ou d’un dollar, je renonce à mes fonctions», a dit
Fidel, qui a également demandé au magazine de publier
qu’il est la personne contre qui le gouvernement des États-Unis
a organisé la plus grande quantité d’attentats.
Diffamation
ridicule de Forbes contre Fidel, a dit le président de la Banque
centrale de Cuba
«
Le fait de dire que le président Fidel Castro possède
la septième fortune du monde est une diffamation ridicule »,
a affirmé Francisco Soberon, président de la Banque centrale
de Cuba.
Soberon
a expliqué que Forbes, un homme d’affaires étasunien,
est très intéressé aux fortunes des autres, mais
ne dit pas l’origine de la sienne.
Le
président de la Banque cubaine a critiqué la manière
dont Forbes a calculé la valeur présumée de la
fortune de Fidel Castro, c’est-à-dire, à partir
d’un pourcentage du PIB cubain qui serait constitué par
les recettes provenant du Palais des conventions, des exportations de
vaccins et de produits pharmaceutiques.
«
Suivant la même méthode de calcul du PIB, on pourrait estimer
la fortune de George W. Bush à 1,2 million de dollars ; ou à
50 milliards de dollars par an à partir du blanchissage d’argent
provenant du trafic de drogues et du crime organisé aux Etats-Unis
; ou à 28,04 milliards de dollars, c’est-à-dire,
10% du coût total de la guerre d’Irak.
Forbes
est un magnat lié aux fascistes et à la CIA
«
Forbes, le propriétaire du magazine qui a calomnié Fidel
Castro, est un magnat des médias, lié au groupe fasciste
au pouvoir aux États-Unis et à la CIA », a affirmé
Abel Prieto, ministre cubain de la Culture, invité à démasquer
les affirmations sur la fortune du président cubain.
Prieto
a signalé qu’on est devant un exemple de manipulation de
l’opinion de la part de quelqu’un ayant de l’argent
et des idées de droite qui suit les fascistes et les néo-conservateurs
dont Bush et sa bande sont l’expression la plus achevée.
Le
Ministre a mis de nombreux exemples des mensonges utilisés à
des fins politiques pour diaboliser l’adversaire ou pour nettoyer
l’image de l’empire.
À
Cuba, le peuple cubain n’est pas un client de l’industrie
pharmaceutique cubaine, mais son propriétaire
«
L’infamie du magazine Forbes est une insulte au peuple cubain
», a dit Agustin Lage, directeur du Centre d’immunologie
moléculaire.
«
Nous ne sommes pas venus nous défendre, mais accuser ceux qui
mentent», a-t-il dit.
Lage
a accusé le magazine de méconnaissance de ce qui se passe
à Cuba, où l'exportation de médicaments et de vaccins
sert au développement du secteur pharmaceutique, au financement
de la distribution, à la couverture des médicaments pour
le peuple cubain et au financement de la recherche.
«
À Cuba, le peuple cubain n’est pas un client de l’industrie
pharmaceutique, mais son propriétaire. Tous les patients atteints
de SIDA, et ce n’est pas facile de dire ‘tous’ pour
tous les pays, sont pris en charge et suivent un traitement avec trois
médicaments », a dit Lage.
Nous
sommes devant une campagne médiatique qui a un objectif politique
net, mais l’utilisation du mensonge est un symptôme de faiblesse
montrant que les adversaires idéologiques de la Révolution
perdent la bataille des idées.
L’austérité
et le désintéressement : une caractéristique de
Fidel
Pour
sa part, Eusebio Leal, historien de la ville de La Havane, a souligné
l’austérité, la générosité
et l’altruisme de Fidel.
«
J’ai été le témoin de son intérêt
à préserver la culture et le patrimoine national sans
les vendre », a-t-il exprimé.
Il
a également expliqué comment le président cubain
l’a fait dépositaire de 11 867 cadeaux de grande valeur
offerts par des personnalités de 133 pays et qu’il a donnés
aux musés nationaux en tant que biens publics.
Une
chercheuse cubaine parle de l’humanisme de Fidel
Quant
à Concepcion Campa, directrice de l’Institut Finlay, centre
de production de vaccins, elle a demandé à la presse internationale
de parler sur ce que Fidel a fait au profit de l’humanité.
«
C’est nous les milliardaires parce que vous nous avez appris que
la valeur des personnes dépend de ce qu’elles sont et de
ce qu’elles font », a dit Concepcion Campa au chef de l’État
cubain.
Elle
a raconté comment en 2002, sur l’initiative de Fidel, Cuba
a fait don à l’Uruguay d’un million de doses du vaccin
contre la méningite B pour arrêter une épidémie.
À l’époque l’Uruguay soutenait une déclaration
contre Cuba à la Commission de droits de l’homme. Lorsque
l’ambassadeur cubain a dû quitter Montevideo, la foule portait
des pancartes où l’on lisait : Merci Fidel.
