dernière
modification le
|
|||||||||
|
La Havane. 9 Juillet 2003.-Par Anne-Marie Garcia, spécialement pour Granma international Le fantôme des coupures de courant est attendu avec crainte tous les étés par les Cubains depuis le début des années 90, car c’est la saison où la consommation d’électricité est la plus importante. Mais cet été, Victor Puentes, chef de la Régulation de la demande électrique à Cuba, ne le craint pas, «cette année, pour la première fois, l’île garantit totalement son électricité avec le pétrole national». Dans un entretien avec Granma international, Puentes a ajouté: «le pays produit 11 000 tonnes quotidiennes de pétrole alors que les besoins nationaux d’électricité sont assurées avec 9 000 tonnes». Le fonctionnaire a expliqué que la demande d’électricité est proche de la capacité génératrice lors des heures de pointe, de là les inquiétudes et l’intensification du Programme d’économie. «Celui-ci a été créé en 1997 et il stipule un contrôle rigoureux pour les entreprises industrielles les plus gourmandes, qui doivent travailler en dehors des heures de haute consommation. Par ailleurs, l’irrigation dans l’agriculture se fait aussi aux heures creuses», a signalé Puentes. Les habitants de l’île se souviennent avec angoisse des coupures des années 90 —jusqu’à douze heures—, notamment en été, la saison où les hautes températures et les vacances contribuent à une hausse de la demande d’énergie, mais à l’époque l’île ne générait qu’un pourcentage infime de ses besoins. Puentes a insisté sur l’importance de «développer une culture de l’économie d’énergie dans la population par les médias et aussi par l’éducation des enfants». Le prix élevé du pétrole sur le marché international est une autre raison d’économiser, a ajouté le fonctionnaire, parce que l’île produit un pétrole très lourd et doit importer du diesel par exemple. Puentes a commenté également que la qualité du pétrole national oblige à réaliser des services de maintenance fréquents et coûteux des thermoélectriques. C’est alors que baisse la capacité de génération et que les coupures surgissent. Cuba paye une partie du pétrole produit aux transnationales associées pour la perforation et l’extraction dans le pays, a indiqué Puentes et il a assuré: «Nous travaillons pour que l’électricité ne manque jamais, nous faisons en sorte de réduire la consommation et en été nous prenons des mesures additionnelles». En conclusion, Puentes a affirmé que des études sont menées sur l’énergie solaire mais que celle-ci reste encore trop coûteuse. |