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Les Etats-Unis refusent d'intercepter une embarcation sequestrée à Camagüey À 3h 50 du matin du 15 juillet, le poste frontalier de Boca de Nuevitas, à Camagüey, a informé qu’une embarcation avait quitté le quai sans autorisation. Elle appartient, selon les précisions, à l’entreprise GeoCuba. Il a été communiqué au Service de garde-côtes des États-Unis qu’une embarcation avait été séquestrée avec un nombre indéterminé de personnes à bord. À 7h 50, un avion des Forces armées révolutionnaires a décollé pour réaliser une exploration. À 8h 45 un patrouilleur des Troupes garde-frontières a aperçu l’embarcation séquestrée à18 milles marins au nord-est de Boca de Nuevitas, presque dans le Canal des Bahamas. D’après l’équipage du patrouilleur, on distinguait sept hommes hors de la cabine et un groupe d’une vingtaine de personnes à l’intérieur. L’embarcation avançait à une vitesse d’entre trois et huit noeuds et se dirigeait vers Cayo Confites. À 8h 50, la liaison du Service de garde-côtes des États-Unis à La Havane informait de l’envoi sur les lieux d’un avion et d’un bateau appartenant à ce Service. Nos troupes continuaient de suivre l’embarcation. À 10h 30, la liaison du Service de garde-côtes des États-Unis informait avoir reçu du 7e District une communication selon laquelle des avocats avaient été consultés et que du fait qu’il s’agissait d’un bateau battant pavillon cubain et qu’il se trouvait dans une zone qu’ils nomment «passage innocent», se référant au Canal des Bahamas, le gouvernement des États-Unis n’intercepterait pas l’embarcation et ne réaliserait aucune action, la décision incombant au gouvernement de Cuba. À ce moment une vedette Griffin des Troupes gard-frontières se trouvait entre trois et cinq milles de l’embarcation, suivant l’itinéraire de celle-ci. Immédiatement, la réponse suivante est adressée à la liaison du Service de garde-côtes: «Il n’est pas dans la politique de Cuba de prendre d’assaut des embarcations séquestrées avec des personnes à bord en haute mer, étant donné les graves risques d’accident et de pertes humaines que cela implique; nous suivrons l’embarcation pour informer les Garde-côtes de son itinéraire, comme nous l’avons toujours fait. Comme nous savons que l’objectif des pirates est d’arriver aux États-Unis, attirés par les possibilités et les privilèges que leur offre le gouvernement de ce pays, nous considérons qu’ils n’ont pas la moindre possibilité d’enfreindre les ordres que leur donneraient les autorités des États-Unis, lesquelles devraient agir conformément aux obligations contenues dans les Accords migratoires passés entre les deux pays.» À 11h 30, l’embarcation séquestrée, ayant mis le cap sur le nord, entrait dans les eaux juridictionnelles des Bahamas, raison pour laquelle il était impossible de continuer à la suivre, ce que nous avons communiqué au Service de garde-côtes des États-Unis. Parallèlement, les autorités des Bahamas ont été informées de cette situation. À partir de ce moment il incombe aux autorités des Bahamas ou aux autorités des États-Unis, pays de destination des pirates en vertu de la loi assassine d’Ajustement cubain, d’observer les Accords migratoires passés entre ces gouvernements et Cuba, et selon lesquels le bateau et les pirates doivent être rendus à Cuba. Ministère de l’Intérieur Mardi, 15 juillet 2003-07-16 |