Pétition
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COMMUNIQUÉ
DE FRANCE CUBA
Au
mois de Juin 2006, l’Union Européenne doit réviser
une nouvelle fois la « Position Commune » adoptée
à l’encontre de la République de Cuba en décembre
1996, modifiée en juin 2003 et révisée en janvier
et juin 2005.
L’association
France Cuba s’oppose à tout maintien d’une position
qui confirmerait la politique d’ingérence dans les affaires
intérieures d’un pays souverain, avec l’intention
clairement avouée de mettre fin au système politique librement
choisi par le peuple cubain.
En
prenant pour prétexte le soutien à quelques personnes[1]
qui, à grand renfort de dollars étasuniens, se sont placées
dans l’illégalité face aux lois de leur pays, l’Union
européenne ignore la volonté du peuple cubain dans son
immense majorité, lui refuse le droit de construire une société
différente, reconnue aujourd’hui et plus que jamais, par
la majorité des pays de l’Amérique latine comme
une alternative possible au néolibéralisme imposé
par les grandes puissances.
Cette
Position Commune marque une fois de plus la soumission de l’Union
Européenne à la politique agressive des Etats-Unis qui
imposent à Cuba, au détriment des lois internationales
et des multiples votes de l’ONU, un blocus assassin depuis plus
46 ans.
Au
nom de quelle morale peut-on mettre Cuba au ban des nations pour avoir
appliqué la loi prévue par la Constitution cubaine, au
cours de procès légaux et ne pas appliquer ces mêmes
mesures d’exclusion politique et économique à l’encontre
des Etats-Unis pour les multiples exactions et violations du Droit international
commises systématiquement depuis le début de leur invasion
de l’Irak, pour ne citer que ce pays ?
Au
nom de quelle morale, les pays européens s’arrogent-t-il
le droit de décider de la politique intérieure d’un
pays tiers ? Ni l’Union Européenne, ni les Etats-Unis ne
peuvent se prévaloir d’être les garants du respect
des droits de l’Homme. Le dernier rapport d’Amnesty International
en apporte la confirmation.
Le
maintien de la « position commune » entrerait en contradiction
avec la Déclaration finale du IVème sommet Union Européenne
– Amérique Latine Caraïbes à Vienne en Autriche,
le 12 mai 2006 qui réaffirme que : « la démocratie
est une valeur universelle, qui émane de la volonté librement
exprimée des peuples de définir leur propre système
politique, économique, social et culturel et qui repose sur leur
pleine participation à tous les aspects de leur existence. Nous
réaffirmons également que, quand bien même les démocraties
ont des caractéristiques communes, il n'existe pas de modèle
unique de démocratie et que la démocratie n'est pas l'apanage
d'un pays ou d'une région, et réaffirmons qu'il faut respecter
pleinement la souveraineté, l'intégrité territoriale
et le droit à l'autodétermination. »
Pour
ces raisons, France Cuba demande,
L’abandon
de toute Position Commune Européenne qui poserait des conditions
à l’établissement de relations politiques, économiques
et commerciales avec Cuba.
Le
retour de relations de l’Union Européenne avec Cuba, respectueuses
de la souveraineté du peuple cubain et de son gouvernement.
Paris,
le 1er juin 2006
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[1]
Pour mémoire rappelons que ces individus ont été
condamnés non pour leurs opinions mais pour avoir perçu
des fonds et pour entente illicite avec une puissance étrangère
qui n’est autre que les Etats-Unis d’Amérique. Dans
tout pays, ce délit est puni de peines sévères
: en France, 30 ans d’emprisonnement et 450.000 euros d’amende
(art 411-4 du code pénal)