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"Cuba
sous la menace"
Ainsi, pour que la vérité s'impose, les points de vue exprimés par les amis de la révolution cubaine, latino-américains en particulier, dans les rares espaces alternatifs, auront été décisifs. Il ne s'est pas agi de soutiens inconditionnels, la plupart du temps, mais d'une analyse souvent critique et depuis des positions politiques différentes. Ces espaces ont favorisé un riche débat qui a mis en question des mythes et des idées préconçues sur Cuba qui n'épargnent pas la gauche. Ce débat a aussi permis de méditer sur la menace de soumission et d'extermination sans précédent que les nouveaux nazis de Washington font peser sur l'humanité et sur la réponse que peuvent envisager les forces progressives et démocratiques.
J'oserai affirmer que le débat a conduit à généraliser
trois concepts 1)
C'est à Cuba que se trouvent les acquis sociaux les plus importants
dans 2)
L'Etat révolutionnaire cubain a démontré pendant
des décennies, grâce à 3)
Enfin, avec ses qualités et ses défauts, Cuba est en danger
: comme dans Trois événements sont venus étayer ces conclusions. Ils marquent le point d'infléchissement de la campagne médiatique en Amérique Latine parce qu'ils ont permis à l'opinion publique internationale de raisonner sur les événements cubains d'après une information de meilleure qualité. Le premier événement a été l'article honnête et courageux de Pablo González Casanova, publié le 26 avril dans La Jornada. Le deuxième, ce sont les dix lignes ravageuses signées par Gabriel García Márquez : "Les nombreuses déclarations sur la situation cubaine - même lorsqu'elles sont de bonne foi - peuvent apporter voire magnifier les arguments dont les Etats-Unis ont besoin pour justifier une attaque sur Cuba", a-t-il déclaré. Le troisième, c'est la déclaration d'un groupe d'intellectuels mexicains importants qui vont dans le même sens : lue par González Casanova le 1er mai sur la Place de la Révolution de La Havane devant un million de Cubains, elle a été appuyée par García Márquez et d'autres personnalités prestigieuses et elle a déjà réuni plus de mille soutiens consultables sur http://www.porcuba.cult.cu.
Face au tableau que l'on prétendait nous peindre, celui d'une révolution Bien que l'actuelle campagne médiatique s'enlise, ce n'est toutefois pas le moment de crier victoire. Les motifs de l'agressivité de Washington contre Cuba demeurent et ils ne disparaîtront pas tant que l'île continuera sa révolution. L'impérialisme nord-américain traverse par ailleurs une période critique qui a conduit la Maison Blanche, forte de sa supériorité militaire, à mettre en oeuvre un projet de domination mondiale : la doctrine Monroe étendue à l'échelle planétaire. Pour couronner le tout, compte tenu de la dégradation croissante de l'économie nationale, la réélection de Bush exige l'état de guerre permanent.
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