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Alerte!
Danger!
Cuba, prochaine cible de l'Empire?



Après le déclenchement de la guerre en Irak et l'occupation militaire de ce pays, les agressions du régime US à l'égard de Cuba se sont multipliées dangereusement.


Une nouvelle provocation se prépare, secrètement, pour éclater dans le cadre de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU dont la 60ème session se tiendra à Genève dans les prochains jours.


Les amis de Cuba en Suisse et en Europe


se mobilisent afin de s'insurger contre les tentatives de destruction de la Révolution cubaine qui animent plus que jamais les faucons de Washington.


Ils vous invitent à participer à la
Manifestation Internationale
de Solidarité avec Cuba
le vendredi 19 mars 2004

2 moments clés:
- à partir de 16h00, manifestation publique à la Place des Nations à Genève
- à 20h00, Salle Mahatma Gandhi – Maison des Associations – 15, rue des Savoises
conférences et débat sur le thème « La Révolution cubaine dans le contexte de l’Amérique Latine », avec intervenants de France, Belgique, Venezuela, Cuba et Suisse. Puis convivialité révolutionnaire avec musique latino, boissons et petite restauration à partir de 22h00.


Entrée libre partout – Venez nombreux !

- Pour le plein respect de l'indépendance et la souveraineté du Peuple Cubain!
- En finir avec les agressions criminelles contre le peuple cubain et en particulier avec l'ignoble blocus qu'on lui impose depuis 44 ans !
- Liberté pour les Cinq patriotes Cubains injustement emprisonnés aux Etats Unis!
- USA, hors de Guantánamo!

Organisent et soutiennent: les Amis de Cuba, composés de : Association Suisse Cuba ASC/VSC, les communistes, Comité Libérez les Cinq, Groupe Solidarité avec le Guatemala, Donde están?, Fédération Syndicale Mondiale (FSM), Mouvement Suisse pour la Paix, Ligue internationale pour les droits et la liberté des peuples (LIDLIP). Association Nicaragua-El Salvador, Sonya et Norberto Crivelli du CD du PST, Comité bolivariano de Suisse, parti communiste espagnol (PCE Suisse), IU-suisse, Comité pour Cuba de Grenoble, Maison Populaire de Genève, mediCuba-Suisse, Centre Europe Tiers Monde (CETIM), Comité Memoria y Justicia, Asociación de Chilenos Residentes en Ginebra (ACRG),
Pour plus d’info consulter : www.cuba-si.ch

Le Plan Bush pour Cuba
par SHARMINI PERIES à Toronto
(…)
Avec la campagne présidentielle de 2004 aux États-Unis à l'esprit, le Président George W. Bush a annoncé le 10 octobre 2003 devant un parterre de Cubano-américains anti-castristes que l'administration US se préparait à renverser le gouvernement de Fidel Castro.
Dans sa déclaration, Bush a officiellement chargé son secrétaire d'État Colin Powell et le Ministre au Logement d'origine cubaine, Mel Martinez, de constituer un groupe chargé "de préparer les jours heureux où le régime de Castro n'existera plus... La transition vers la démocratie et la liberté posera de nombreux défis au peuple cubain et à l'Amérique, et nous serons prêts." (…)
Les cubano-américains ainsi que d'autres groupes (…) font pression auprès de la Maison Blanche pour faire adopter une nouvelle politique vis-à-vis de Cuba. Les cubano-américains anti-castristes forment le groupe anticommuniste le plus puissant aux États-Unis. La Fondation Nationale Cubano-Américaine est largement financée par des fonds gouvernementaux et dispose de bureaux luxueux près de la Maison Blanche (…).
En réponse, l'administration Bush a mis en place une série de tactiques de type pré-invasion dans le cadre de l’Opération Cuba Libre (Operation Free Cuba). Avec l'objectif de gagner quelques soutiens pour cette aventure, de lancer quelques ballons d'essai, et d'identifier les amis et les ennemis en Amérique latine, Colin Powell s'adressa aux délégués de l'Organisation des États d'Amérique (OEA) en leur présentant les plans états-uniens pour Cuba, le 9 juin 2003, soit une semaine après avoir signé l'accord de libre échange entre les États-Unis et le Chili dans le cadre confortable de l'hôtel états-unien Hyatt Regency, Santiago. Powell a qualifié le régime de Castro de "l'unique dictature du continent". Powell s'est permis d'affirmer qu'il existait un conflit idéologique entre le Président Castro et son peuple. Il a dit "Nous sommes allés trop loin pour ne pas continuer et aider le peuple cubain à retrouver enfin la démocratie où il pourra choisir ses dirigeants à travers un processus libre, ouvert et démocratique." Il a demandé à l'OEA d'assumer un rôle dans la "transition démocratique" à Cuba. Il a demandé : "Qu'est-ce que cela signifie en termes concrets ?" En réponse à sa propre question, il a dit : "Nous devons considérer que ce pays, Cuba, n'a rien à faire au sein de l'OEA.". Il suggérait clairement que Cuba n'était pas digne de sa propre souveraineté ni de redevenir membre l'OEA. (…).
Ces annonces sont-elles autre chose que la suite d'une longue série de diatribes, de menaces et d'agressions de la part des États-Unis contre Cuba ?. Ou s'agit-il d'une nouvelle agressivité contre l'Amérique latine en général, et Cuba en particulier, de la part de l'Administration Bush ?
En superposant les dernières déclarations sur Cuba avec les stratégies et tactiques préventives employées contre l'Afghanistan et l'Irak, il y a de quoi se demander si nous n'assistons pas là à une nouvelle étape de "la guerre contre le terrorisme" et d'un "changement de régime" prévu dans le cadre de la pathologie guerrière des États-Unis. Ou s'agit-il simplement d'alimenter les sentiments anticommunistes et anti-cubains et semer la peur parmi la population états-unienne avec l'appui de ceux de la Floride qui ont joué un rôle clé dans les dernières élections ? Probablement un peu des deux.
En pleine année électorale, le plan agressif et sans vergogne de Bush-Powell ferait bien plaisir au Gouverneur de la Floride et frère de l'actuel président, Jeb Bush, et ses amis anti-castristes cubano-américains (…). Dans son intervention du 10 octobre, Bush a répété que les États-Unis devraient renforcer les interdictions de voyager à Cuba pour les états-uniens (un défi direct à la chambre des Représentants et au Sénat, ce dernier ayant voté par 59 voix contre 36 la suppression du financement des mesures de restrictions imposées aux voyages à Cuba), ainsi qu'une plus grande sévérité à l'encontre de ceux qui envoient « illégalement » de l'argent à Cuba. (…)
La rhétorique est la même que celle qui a précédé la guerre contre l'Irak. En ce qui concerne les "armes de destruction massive", Cuba est accusée de fabriquer des armes bactériologiques. Il ne faut pas oublier qu'en mai 2002, l'ancien président Jimmy Carter, lauréat du prix Nobel de la Paix la même année, a rendu une visite historique à Cuba après que les États-Unis aient accusé Cuba de fabriquer de telles armes. Il a visité les sites accusés de produire ces armes, mais n'a trouvé aucun élément pour étayer ces accusations. (…)
Il est à présent évident que les accusations portées par les États-Unis contre le Président Castro - traité de dictateur fanatique et totalitaire - sont en tous points similaires aux accusations portées contre Saddam Hussein. Pour ce dernier, ils ont réussi à convaincre leurs alliés et la plupart de leurs concitoyens. Et ils pourraient bien répéter la même opération contre Castro.
Cependant, il faut se poser la question : quel est le véritable reproche des États-Unis contre Cuba ? Il n'y a qu'une seule réponse : sa résistance. Cette petite nation a été d'une constance remarquable dans sa résistance contre les États-Unis malgré les embargos économiques qui menacent d'étrangler sa fragile économie, malgré l'interdiction d'accès aux médicaments de base, malgré les menaces militaires, et malgré le harcèlement diplomatique. Cuba a tenu bon devant la domination des États-Unis sur le monde depuis plus de 40 ans. Cuba a été le porte-drapeau du Mouvement des Non-Alignés dans l'opposition à la guerre contre l'Irak et Cuba est en tête de la lutte contre la Zone de Libre Échange des Amériques (ZLEA). Enfin, Cuba a survécu à l'effondrement de l'Union Soviétique. Plus encore, dans ses efforts, Cuba s'est rallié de nombreux mouvements sociaux et d'intellectuels. (…) Fidel Castro, de par sa résistance aux efforts d'annexion des États-Unis sur l'Amérique latine, fait l'objet d'un respect phénoménal. Sans aucun doute, Cuba représente un énorme coup porté à l'ego états-unien.
Alors, que reste-t-il aux États-Unis, à part les agressions clandestines ? L'administration Bush devra compter sur le Congrès et le Sénat des États-Unis, et prendre en compte une résistance sans cesse croissante en Amérique latine. Des pays importants et influents, tels que le Brésil, l'Argentine et le Venezuela, sont soutenus par des populations qui ont clairement mis en route une résistance à la domination économique, militaire et politique des États-Unis sur leurs pays et la région. Les évènements récents en Bolivie (où le président a été obligé de démissionner et de se réfugier à Miami - comme tant d'autres dirigeants pro-américains partisans de programmes néo-libéraux), sont perçus par les observateurs et intellectuels progressistes latino-américains comme les prémisses d'un chamboulement politique à venir. Tous ces évènements indiquent que Cuba n'est pas seule dans son combat contre l'Empire US.

C Copyright 2000 - 2003 The Hindu - Dec. 2003

 

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